La comparaison m’a toujours mise mal à l’aise.
Pourquoi ce besoin de se comparer, de vouloir être le meilleur, d’envier ce que les autres ont ?
Frustration, colère, ressentiment, … comment éviter de souffrir de la comparaison ?
Se comparer : les conséquences
En nous comparant, nous mettons en opposition des éléments de notre vie et des éléments de la vie d’une autre personne.
Bien entendu, la comparaison est humaine. C’est inévitable : notre cerveau évalue les choses les unes par rapport aux autres et cela nous permet de faire des choix au quotidien. Nous avons tous un besoin d’appartenir à un groupe social et nous existons également dans notre rapport aux autres. Nos évaluations nous permettent d’assurer de notre survie au sein du groupe.
Se comparer est donc totalement normal et ne pose pas de problème en soi. La comparaison peut même être stimulante parfois, dans la mesure où elle nous pousse à nous dépasser ou dans la mesure où elle peut être source d’inspiration.
Ce qui pose problème en revanche c’est quand nous souffrons de cette comparaison.
Tenter d’arrêter de se comparer n’est pas possible, cette comparaison étant automatique comme je l’expliquais ci-dessus. Par contre, il est utile de chercher des pistes pour éviter de souffrir de la comparaison.
Découragement, envie, ressentiments, replis sur soi : la comparaison peut nous couper les ailes et nous empêcher d’évoluer.
Comment faire face à la comparaison ?
- D’abord, il convient d’accueillir mes émotions et mes pensées automatiques qui surviennent quand je me compare. Les observer de la manière la plus neutre possible, en mettant des mots les plus précis possible sur ce que je ressens.
- Ensuite, il est intéressant de se poser les questions suivantes : quel est le message que ces émotions m’envoient ? Qu’est ce qui est touché chez moi quand je souffre de cette comparaison ?
- Les éléments que je compare sont-ils des faits ou est-ce que ce sont des suppositions ? En réalité, je ne connais qu’une petite partie des éléments que je compare. Je me focalise par exemple sur une toute petite partie de la vie d’une autre personne, que je jalouse. Or, je ne connais pas l’entièreté de sa vie, je fais des suppositions que je tiens pour vrai, et je prends cela comme élément de comparaison. Et je souffre donc sur la base de simples suppositions.
- Après avoir pris ce recul nécessaire, je peux alors me reconnecter à ce qui est important pour moi, mes besoins et mes envies. Je peux prendre la comparaison et la jalousie comme un signal. Si je me laisse impacter par ce que je compare, cela signifie sans doute que quelque chose dans ma vie ne me convient pas ou que je ne suis pas assez convaincu.e de ma propre valeur. Qu’est ce qui est important pour moi ? De quoi ai-je besoin ? Qu’ai-je envie de faire ?
Et si c’est l’autre qui se compare à nous
Parfois, nous pouvons également souffrir lorsqu’une personne se compare à nous.
Dans ce cas, nous pouvons l’accepter en nous disant que ce que pense l’autre est hors de notre contrôle, et que s’il se compare, c’est qu’il y a des émotions et des besoins non satisfaits qui se cachent. Mais nous ne sommes pas responsables des besoins et des émotions des autres.
Nous pouvons également choisir de communiquer à l’autre que la comparaison nous rend mal à l’aise. En parlant en JE, avec bienveillance et assertivité.
Comment prendre du recul ?
La comparaison implique nécessairement la dévalorisation ou la survalorisation de soi ou de l’autre.
Et c’est justement en cela que la comparaison peut être néfaste. Mais prenons un peu de recul : Pour que je puisse réussir, l’autre doit-il obligatoirement perdre ? Et inversement, le succès de l’autre implique-t-il mon échec ? En quoi le bonheur de l’autre empêcherait mon bonheur ?
Chacun fait son chemin, à son rythme et en fonction de sa propre réalité. Accepter que mon chemin n’est pas celui de l’autre. Rester sur mon chemin me fera grandir.
La comparaison entraine souvent la compétition, qui peut s’avérer malsaine. Refusons la compétition qui nous dessert. Prenons de la hauteur, détachons-nous de nos croyances sur nous-mêmes et sur les autres. Reconnectons-nous à nos valeurs, nos besoins, nos envies.