Pour vivre des relations harmonieuses, il s’agit de commencer par se regarder soi, mieux comprendre notre mode de fonctionnement, nos besoins, et ce qui est important pour nous.
Car, nous n’avons aucun pouvoir de changer les autres! S’ils ne veulent pas changer, nous aurons beau nous énerver, vouloir qu’ils s’améliorent, qu’ils changent de comportements, nos efforts resteront lettre morte.
Nous avons par contre plein pouvoir pour nous changer nous-même, changer nos perceptions, changer nos réactions face aux situations, pour pouvoir vivre des relations sereines. Et c’est une excellente nouvelle! Mais pour changer, mieux accepter une situation, changer nos réactions, il convient d’abord de mieux nous connaitre.
La connaissance de soi s’approfondit tous les jours. Encore faut-il être attentif à qui nous sommes vraiment, avec nos parts d’ombre et de lumière, nous interroger sur nos comportements, et oser les remettre en question.
Une meilleure connaissance de soi est un préalable à l’acceptation de soi. Comment pouvons-nous nous accepter si nous ne nous connaissons pas vraiment, ne portons jamais attention à qui nous sommes, nos besoins, nos valeurs et à notre mode de fonctionnement?
Voici 4 clés qui vous permettront de mieux vous connaitre:
1. Les émotions et sentiments comme baromètre interne
Dans l’enfance, c’est surtout notre raisonnement mental qui a été stimulé, développé, challengé et encouragé. L’attention à nos émotions n’a pas été encouragée de la sorte. On nous questionnait que rarement sur nos ressentis. Nous n’avons pas été stimulés à reconnaitre nos émotions et à les apprivoiser.
Sous les dictats de l’éducation, parce que nous ne savons que faire avec nos émotions ou que nous craignions de paraitre « fleur bleue », bon nombre d’entre nous mettent un couvercle dessus, quel dommage!
C’est en train de changer, avec la prise de conscience de l’importance de l’intelligence émotionnelle tant dans la sphère privée que professionnelle. Il était temps !
Ignorer nos émotions fait en sorte de les rendre plus fortes! Si nous apprenons à les identifier, nous parviendrons à les apprivoiser, les accepter, et ensuite, mieux les gérer.
Nos émotions sont un outil puissant qui nous relient directement à nos besoins et nos valeurs. Joie, colère, tristesse, peur… Si nous les identifions et les écoutons, nous serons davantage attentif au message qu’elles nous envoient. Pour ce faire, apprenons à les identifier et à les nommer. Et pour les nommer, apprenons à diversifier notre vocabulaire !
Peut-être vous reconnaitrez-vous dans ceci. Personnellement, j’attache beaucoup d’importance à la bonne utilisation des mots : mettre le bon mot à la bonne place. Mais si les mots et la variété de vocabulaire viennent aisément quand il s’agit de rationnel, force est de constater que mon vocabulaire émotionnel est beaucoup plus pauvre. Tout simplement, parce que je n’apprenais pas, enfant, à mettre des mots sur mes émotions et mon ressenti.
2. Observer notre propre perception du monde
La plupart des choses ne sont qu’interprétation, et chacune de nos interprétations relève de notre propre perception du monde.
Et chacun a sa propre perception du monde. La façon dont nous percevons le monde n’est pas la manière dont notre voisin la perçoit. C’est le principe de la Programmation Neurolinguistique (PNL) selon lequel « la carte n’est pas le territoire ». Garder en tête que chacun a sa propre façon de voir la vie nous permet de relativiser notre point de vue.
Mais encore faut-il connaitre notre façon de voir les choses. Comment voyons-nous nos difficultés? Comment percevons-nous notre vie, qui sommes-nous, qui est l’autre? Je vous invite à prendre du recul par rapport à votre vision du monde en vous plaçant en observateur, tel un biologiste qui regarde une fourmilière à la loupe.
3. Attention à nos besoins
Petits, nous apprenons surtout à faire ce que les autres attendent. Il convient d’être sage et raisonnable, bien éduqué. Les « il n’y a qu’a, il faut que» sont plébicités. Nous sommes surtout entrainés à faire attention aux besoins des autres (papa, maman, grand-père-grand-mère, l’institutrice, la voisine), mais personne ne nous apprend à identifier les nôtres et encore moins à nous écouter.
Etouffés par l’éducation qui ne nous autorisait pas nécessairement à y prêter attention, ou simplement parce que nous n’avions jamais pris soin de les prendre en compte, nos besoins dorment souvent au fond de nous.
Or, si nous identifions nos besoins, les reconnaissons, nous pourrons davantage les respecter, et serons ensuite en mesure de les communiquer aux autres.
L’être humain a plusieurs besoins. Citons entre autres les besoins physiologiques, psychologiques, intellectuels, d’appartenance, de sens…
En fonction de notre personnalité, de nos valeurs et des circonstances, nos besoins peuvent également varier.
Je vous encourage à vous interroger davantage sur quels sont vos besoins, pour mieux vous connaitre.
4. Vers une meilleure connaissance de nos valeurs
Par valeur, j’entends une définition large, dans le sens de « qu’est ce qui est important ? ».
Qu’est ce qui est important pour vous? Chaque personne répond différemment à cette question. Osons nous interroger sur nos valeurs et ce qui fait sens pour nous, cela nous permettra d’agir davantage en les respectant pour vivre en conscience.
Mieux connaitre nos valeurs nous permettra de diriger davantage nos actions en accord avec celles-ci, et de mener une vie plus épanouie.
En bref…
Mieux nous connaitre est un préalable à l’acceptation de soi et à agir dans le respect de soi et des autres. Les 4 clés que je détaille dans cet article vous permettront d’aiguiser votre connaissance de vous-même. Je vous encourage à prêter attention à ces 4 clés, le plus souvent possible. Car tout apprentissage nécessite de la répétition pour être intégré.