Accepter ce qui est

Vous est-il déjà arrivé de vous battre avec ce qui existe, avec la réalité ? Lutter, vouloir changer le contexte, les autres, vous-même ?

« Mais ce n’est quand même pas possible ? », « comment peut-on penser ça ? », « il devrait », « elle aurait du », …

Personnellement, cela m’arrive régulièrement ! En effet, malheureusement, il existe parfois un fossé entre la réalité telle qu’elle est, et la réalité telle que je voudrais qu’elle soit !

Il ne s’agit pas de tout accepter avec passivité ou de laisser faire, sans réagir.

Accepter ce qui est, c’est accepter ce que je ne peux pas changer et utiliser mon énergie à bon escient, là où c’est utile. C’est aussi vivre totalement dans l’instant présent, en prenant ce qui vient, en faisant confiance, sans chercher à tout contrôler.

Vous trouverez ci-dessous plusieurs clés pour pouvoir accepter ce qui est.

1. L’instant présent

Ce qui est, c’est ce qui est maintenant. Parce que le passé n’est plus et que le futur n’est pas encore, seul existe l’instant présent.

Je vous invite à vivre pleinement l’instant présent, en conscience.

Soyez attentif à vos sensations, vos sentiments, vos émotions et ce que cela provoque dans votre corps et accueillez-les. Par accueillir, j’entends leur donner de la place, de l’espace, les prendre en considération, sans jugement. Je vous invite à prendre conscience de votre ressenti et de porter votre attention de manière consciente sur ce que vous vivez, dans l’instant présent, ainsi que nommer ce qui se passe en vous.

Entrainez-vous à vous poser la question « est-ce que je suis vraiment dans l’instant présent ? » ; « qu’est ce que je ressens ici et maintenant ? »

Et profitez de cet instant qu’il vous est donné de vivre, en laissant de la place à l’imprévu, sans essayer de tout contrôler.

2. Utiliser mon énergie au service de ma zone d’impact

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse d’en connaitre la différence. » (Marc Aurèle)

Dans son livre « les 7 habitudes de ceux qui réalisent tous ce qu’ils entreprennent », Stephen R. Covey distingue la zone d’influence de la zone de préoccupation.

La zone d’influence concerne ma zone d’impact, là où je peux agir.

La zone de préoccupation concerne toutes les choses sur lesquelles je n’ai aucun impact. Me concentrer sur ma zone de préoccupation revient donc à perdre mon énergie inutilement, à « brasser du vent ».

En focalisant davantage mon attention sur ma zone d’influence, je gagne en efficacité, et je limite mes frustrations.

Je vous invite à analyser davantage ce sur quoi vous avez un impact possible, et ce sur quoi vous n’avez aucun impact. Et ensuite, de faire le choix conscient de concentrer votre énergie sur votre zone d’influence, et votre périmètre d’action.

3. Faire le tri entre la réalité et nos interprétations

Peu de choses sont vraiment réelles. Le plus souvent, ce que nous tenons pour vrai est en fait le produit de nos suppositions, de nos interprétations, de nos pensées.

Dans son livre « Aimer ce qui est », Byron Katie nous invite à challenger nos pensées, les distinguer de la réalité, et nous fait prendre conscience que ce sont nos pensées qui nous font souffrir et non la réalité. Byron Katie nous encourage à nous détacher de nos pensées, les observer avec curiosité, pour pouvoir être libre, dans l’instant, et en paix avec la réalité. Seul l’instant présent « est ». Ce qui nous a fait souffrir dans le passé n’est plus. Si je ressens encore une souffrance passée, c’est que mes pensées font vivre cette souffrance. Et je peux à tout moment décider de faire autrement, moduler mes pensées, et prendre distance.

Certes, vous pouvez vous dire « ce n’est pas si simple ». Oui, mais c’est possible! En travaillant sur vous même. Commencez par apprendre à distinguer vos interprétations de la réalité. Pour ce faire, vous pouvez vous demandez « est-ce que c’est vrai ou est-ce mon interprétation ? ».

Bien souvent, ce qui me blesse est ce que je pense de la situation, et non pas la situation en elle-même. Faire le tri entre la réalité et mes interprétations me permet de relativiser mon point de vue, prendre du recul sur ce qui me fait souffrir.

4. M’accepter et accepter l’autre

Accepter ce qui est, c’est également m’accepter comme je suis et accepter l’autre comme il est. Me voir et voir l’autre comme un être unique, avec ses qualités et ses défauts, avec son propre ressenti et ses propres pensées, sans comparaison.

S’accepter et accepter l’autre c’est aussi reconnaitre ma propre vulnérabilité et la sienne, avec ouverture. Et laisser de côté la recherche de perfection, impossible à atteindre de toute façon, et tellement lisse quand on y pense.

Conclusion

Pour expérimenter et pratiquer…

Lors d’une situation difficile, lorsque vous vous « battez contre la réalité », posez-vous les questions suivantes, et challengez votre point de vue :

  • Est-ce que je suis dans l’instant présent ?
  • Qu’est-ce que je ressens maintenant ?
  • Est-ce que j’ai un impact sur cette situation ?
  • Est-ce que c’est vrai ou est ce que c’est mon interprétation ?
  • Dans quelle mesure est-ce que je m’accepte et j’accepte l’autre?